La production automobile représente une part importante de la richesse nationale des dix pays membres de l’Asean (Association des nations de l’Asie du Sud-Est). Entre autres, la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, le Viêt-Nam ou la Birmanie constituent des marchés très prisés des constructeurs japonais. Sur ce point d’ailleurs, l’Asean est de facto une chasse gardée des marques nippones, en particulier Toyota, Honda, Nissan, etc. Les marques occidentales peinent, et cela dure depuis des décennies, à s’y imposer.

L’Asean, bastion de constructeurs japonais

AseanCe sont les Japonais qui ont, en premier, répandu leur savoir-faire dans la région. Toyota, Honda, Mitsubishi, Nissan, Isuzu et Suzuki détiennent près de 70 % du marché de l’Asean. Pour l’heure, aucune marque française ne possède d’usine en Asie du Sud-Est. Malgré tout, les équipementiers français comme Michelin, Valeo ou Saint-Gobain Sekurit bénéficient d’une assise solide dans la région. En réalité, les équipementiers locaux sont très preneurs de partenariat technologique avec les groupes européens.

Les perspectives du secteur automobile de l’Asean

L’Asie du Sud-Est compte plus de 600 millions de consommateurs potentiels, donc bien plus qu’en Europe ou en Amérique du Nord. Les pays de l’Asean possèdent un avantage qui les démarquent des Européens et des Américains : des mains d’œuvres abondantes et peu coûteuses.

S’il y a bien une spécialité de l’Asean, c’est l’assemblage automobile. La Thaïlande, bien que talonnée par ses voisins, excelle dans ce domaine. Le nombre d’unités assemblées en Thaïlande augmente par centaines de milliers chaque année. Si parmi les partenaires des industries thaïlandaises, on retrouve des constructeurs américains comme Ford, les Japonais y règnent toujours en maître. Toyota, pour ne citer qu’elle, détient près de 40 % du marché thaïlandais.

L’essor du secteur automobile thaïlandais

toyotaLa Thaïlande reste le plus important marché de l’Asie du Sud-Est, et ce, malgré les troubles politiques récurrentes. A Bangkok, les usines automobiles se multiplient à une vitesse fulgurante ; ce même constat s’observe dans certains territoires ruraux, où les industries balayent d’un revers de main des plantations entières. Le royaume est néanmoins sérieusement concurrencé par la Malaisie, l’Indonésie, mais aussi le Viêt-Nam ou la Birmanie.