Dacia est dérivée de « Dacie », le territoire où vivaient les ancêtres des Roumains. Si l’on parle de cursus franco-roumain, c’est bien sûr une allusion aux apports de Renault dans le développement de Dacia. Des apports technologiques, mais aussi financiers. Depuis le rachat par Renault en 1999, Dacia figure parmi les principaux atouts de Bucarest. Un atout économique, parce que la marque est en constante expansion ; un atout social, parce que sa montée fulgurante crée des emplois.
Quand Renault apporte son expertise à Dacia
L’usine de Dacia appartenait à l’Etat avant son rachat par Renault, en 1999. Elle est localisée à Pitesti, le bastion industriel, mais aussi universitaire de Bucarest. L’idée de Renault, lors de cette fusion, était de fabriquer des voitures à bas prix en Roumanie : un pays dont l’économie avait été affaiblie par l’ère communiste et où les mains d’œuvre sont moins coûteuses qu’en France.
Baptisées Logan, ces voitures étaient, pour rester en phase avec la finalité de l’usine de Dacia, destinées aux Roumains. L’expertise technologique de Renault aura surtout permis de les adapter à l’environnement roumain : des routes en mauvais état, des distances importantes à travers les Carpates, etc. En 2007 voit le jour le Renault Technologie Roumanie (RTR), un centre d’ingénierie situé à Bucarest. Regroupant des milliers d’ingénieurs, le RTR se focalise sur la recherche et le développement de projets dérivés de la Logan. Les modèles nés des travaux du centre s’adressent en priorité à l’Europe centrale et de l’Est, la Turquie, la Russie et l’Afrique du Nord.
L’expansion de Dacia depuis la fusion avec Renault
En 2005, Dacia commence à commercialiser la Logan sur le marché occidental. L’essor de Dacia connaît un pic en 2007, l’année où la marque franco-roumaine passe de 40 à 60 Logan fabriquées par heure. Les gammes se multiplient, entre autres, avec la Logan Van (2007), la Logan Pick up et Sandero (2008), le Duster (2010), etc.
Atteignant 340.000 nouveaux clients en 2011, l’usine de Pitesti continue à recruter des ingénieurs et ouvriers par centaines – rappelons que 98 % des soudures y sont faites manuellement. En 2012, deux nouvelles usines voient le jour au Maroc, l’une à Somaca et l’autre à Tanger. La marque franco-roumaine continue encore d’enregistrer des résultats commerciaux importants, à l’instar de 511.000 Dacia vendue en 2014…