Erik Jonnaert, secrétaire général de l’Acea (Association des constructeurs européens d’automobiles) a fait état des freins à l’expansion des voitures connectées et autonomes en Europe. S’adressant le 14 avril dernier aux ministres européens du transport réunis à Amsterdam, le SG de l’Acea relève 6 challenges majeurs.
Harmonisation des règles de sécurité routière
E. Jonnaert a proposé une révision de l’article 8 de la Convention de Vienne sur la circulation routière. Cette disposition exige que le conducteur soit en constante maîtrise de la voiture. Une règle jugée inadaptée de facto aux voitures autonomes et semi-autonomes. L’harmonisation de la distance entre les voitures fait aussi partie des propositions mises par l’Acea sur la table ronde.
Harmonisation des règles d’homologation
Les fabricants européens aspirent à la modification des protocoles d’homologation. Ils veulent tout particulièrement que la vitesse maximale à laquelle on effectue les homologations des directions autonomes soit revue à la hausse. Pour rappel, elle est limitée à 10 km/h en ce moment.
Renforcement des réseaux de communication
E. Jonnaert a martelé que ce renforcement touche concrètement le taux de couverture et la fiabilité des réseaux de communication. Les instances dirigeantes de l’UE réfléchissent actuellement sur l’installation d’un réseau de cinquième génération (5G). Un moyen qui devrait permettre aux voitures de se communiquer en millième de seconde. Autre mesure en discussion : la réservation pour les voitures connectées et autonomes de la bande hertzienne de 5 à 9 GHz.
Des régimes de responsabilité adéquats
Harmoniser les régimes de responsabilité est un cheval de bataille sur lequel l’Acea n’est pas près de lâcher prise. La proposition concerne l’adaptation de l’article 8 de la Convention de Vienne sur la circulation routière et la question épineuse de partage de données.
Protection des données privées
Les fabricants européens adoptent déjà le principe de « privacy by design ». C’est un concept qui se traduit par la considération des questions en rapport avec la vie privée dès la conception même des voitures.
Sécurisation des échanges de données
Les applications de partage de données destinées aux voitures connectées et autonomes pullulent actuellement. L’enjeu consiste à sécuriser au mieux ces échanges selon E. Jonnaert. Le SG de l’Acea précise que la conception de la nouvelle norme ISO allant dans ce sens sera achevée fin 2016.